L’Internet est un nouveau champ où les ados peuvent apprendre à devenir adulte… et responsable!
Cas de figure: la rencontre « inopinée » avec la pornographie.
Vous venez de surprendre Jojo, votre honorable progéniture, surfer sur l’Internet à la manière d’un vieil oncle pervers. Sur l’écran, se dessine une image pornographique maladroitement tamisée et l’on entend des bruitages explicites. Perplexe, pour ne pas dire inquiet(e), vous espérez une explication rationnelle.
Jojo avance un raisonnement douteux quand au cheminement qui l’aurait mené, tout à fait contre son gré, devant ces images mal venues alors que son devoir de géo porte sur la tectonique des plaques. Peu convaincu(e) par ses arguments, vous effectuez à votre tour, pas à pas, le cheminement de cette épopée chaotique, histoire de comprendre comment il a pu se retrouver nez à nez avec la créature « tout à fait par hasard »… La recherche est laborieuse: des bandeaux de pub défilent devant vos yeux déçus et concourent à un zapping exténuant et sans aucun résultat. Douter de l’intégrité de cet adolescent pubère en proie à une curiosité sexuelle somme toute propre à son âge ne sert donc à rien!
Responsabilisation
A vous de comprendre les règles et de les communiquer à votre enfant (qui n’en est déjà plus tout à fait un). Surfer va de paire avec une conscience de certaines règles – que vous pouvez instituer ensemble sur par exemple les points suivants: temps passé sur le réseau, sites interdits, part de son budget consacré au cyber shopping, opportunité et modalité de rencontres « réelles » de personnes rencontrées sur le réseau, communication des coordonnées de votre résidence à des tiers etc.
Il est donc d’abord question de vous et de votre relation avec votre enfant… même si la quête identitaire à laquelle votre Jojo fait face nécessite un passage incontournable par le dépassement de certains interdits. Forts de ces règles et de son expérience, responsabilisé, il devient progressivement autonome. Une fois adulte, il est peu probable qu’il se laisse appâter de façon répétitive par des sites dédiés à la pornographie. Du moins, on vous le souhaite, car si c’était le cas, cela pourrait traduire l’expression d’une sexualité inhibée ou culpabilisée avec difficulté ou incapacité de passer à l’acte – d’où la consommation de sexe virtuel. Mais c’est là un tout autre sujet…
