La curiosité, moteur des premiers pas

Les premiers pas d’un enfant sont un événement de taille. Pour en arriver là, l’enfant a dû franchir différentes étapes physiologiques, neuromusculaires et psychologiques.

Explications.

L’enfant retient son souffle, il est très concentré, ses yeux sont écarquillés. Il s’élance enfin seul. Ce sont ses premiers pas. L’événement arrive normalement entre 12 et 18 mois. Quelques impatients commencent à 10 mois et d’autres, occupés ailleurs, attendent 2 ans pour s’envoler. La différence ?  » C’est avant tout la curiosité qui pousse un enfant à marcher, affirme Béatrice Di Mascio, pédiatre. Aller chercher ses jouets et découvrir son environnement vont le motiver et l’aider à faire des progrès « .

Et si l’enfant y arrive, c’est que son corps est prêt.  » La nature est bien faite, confirme la pédiatre, elle lui a donné les moyens d’y arriver « . Le squelette, les muscles, la vision, l’équilibre se construisent lorsqu’il se redresse sur les avant-bras, la tête droite (position du sphinx), lorsqu’il roule, lorsqu’ensuite il s’assied ou se met à quatre pattes.

Pour favoriser ses premiers pas, le geste est naturel: le soutenir par les mains pour lui donner envie d’être debout.  » Cela fait très plaisir au petit d’être sur ses deux jambes. L’excitation qu’il en retire lui donne envie d’aller plus loin « , explique Béatrice Di Mascio.

Cependant, s’il n’a pas envie de marcher, ça ne sert à rien de le forcer. Aussi, il vaut mieux éviter de ficeler l’enfant dans une chaise en permanence, de le coincer dans son lit et de lui déposer tous ses jouets à proximité.  » Il est préférable de le voir vadrouiller partout et de le laisser s’intéresser à ce qui l’entoure « , conseille la pédiatre. Selon elle, le parc n’est pas si mal pour aider les bébés à se redresser. En tout cas, à la maison, les chaussures ne sont pas indispensables. Pieds nus ou avec des chaussettes anti-dérapantes, l’enfant apprendra à bien sentir sa voûte plantaire et ses chevilles.