Ca y est, le moment de la séparation approche: votre congé de maternité prend fin et vous allez confier votre bébé à une nourrice ou à une crèche. Vous avez fait le choix qui vous semblait le meilleur en ce qui concerne le mode de garde, vous avez hâte de reprendre votre travail mais, malgré tout, vous n’arrivez pas à envisager cette étape en toute tranquillité.
Voici quelques conseils pour vous aider à passer le cap.
Le moment de la séparation est délicat autant pour la maman que pour le bébé. En effet, le bébé a été habitué à être avec sa mère de manière quasi exclusive et permanente pendant ses premiers mois et la séparation va lui demander un effort d’adaptation. La mère, de son côté, ne peut pas s’empêcher de culpabiliser en confiant son tout petit. Comment faire face au mieux?
Ne soyez pas jalouse !
Il ne faut pas oublier que les premiers mois permettent à l’enfant et à la mère de se connaître mutuellement. La mère apprend à bien comprendre les réactions de son bébé et à prédire ses besoins ce qui procure à l’enfant une sécurité affective. D’après le pédiatre américain T. B. Brazelton, cette sécurité affective va permettre à l’enfant de faire face à la séparation. Sachant que le bébé est capable de supporter son absence, c’est donc à la mère de l’aider à s’attacher à une nouvelle personne. Car un enfant qui a du mal à se séparer de sa mère va le plus souvent de paire avec une maman qui a des difficultés à quitter son bébé (culpabilité, inquiétude…). Comme le conseille la psychologue anglaise P. Leach, « il faut accepter l’amour pour l’autre avec plaisir et non pas avec jalousie ». Un conseil? Après avoir passer une période d’adaptation progressive, n’hésitez pas à maintenir un échange d’informations permanent avec les puéricultrices ou la nounou: cela vous rassurera à coup sûr!
Et la culpabilité?
Brazelton affirme « qu’une femme satisfaite de son emploi, qui se sent à l’aise dans son milieu professionnel, est une femme épanouie » qui est, par la suite, une meilleure mère et une meilleure épouse. Oubliez donc toute culpabilité au moment d’aller travailler, d’autant plus que le fait d’assurer le bien-être matériel de sa famille renforce la mère et le père dans leur rôle de parents. Souvenez-vous aussi que ce n’est pas la quantité de temps que vous passez avec votre enfant qui compte, mais la qualité de ce temps.
En savoir plus:
– A ce soir… Concilier travail et vie de famille, T. Berry Brazelton, Ed. Marabout.
– Votre Enfant de la naissance à la grande école,Penelope Leach, Ed. Albin Michel.
– Amour, enfant, boulot… Comment sortir la tête de l’eau, Anne Gatecel et Carole Renucci, Ed. Albin Michel.
– Les Mères qui travaillent sont-elles coupables?, Sylviane Giampino, Ed. Albin Michel.