La sortie des cours de danse orientale dépayse toujours un peu. Voiles multicolores, costumes pailletés, ceintures nouées à la taille tintinnabulant joyeusement… Les visages sont épanouis et la sensualité omniprésente. La danse orientale, un art de la séduction ? Pas seulement, nous explique Fanyda, danseuse orientale et professeur.
D’abord une fête…
Au premier cours, les vêtements couvrent le corps comme une armure, et embarrassent le corps, cerné par les miroirs… Pas moyen d’y échapper ! Et puis, la musique commence… Détente, prise de confiance, on se prend au jeu, on se sourit. Au cours suivant, la salle commence à se colorer. » Le costume est important car il glorifie le corps de la femme et apporte une part de rêve à celui qui le regarde », développe Fanyda. Encouragement réciproque et conversation amicale sont également de la partie : » C’est un moment privilégié où on se retrouve entre femmes « , confesse la danseuse. La musique rythme la bonne humeur. On a pris goût à la danse.
Le corps libéré

La danse orientale n’est pas un déhanchement approximatif, fantasme d’un cliché exotique. C’est un art qui se travaille. » C’est une danse où le corps parle, où les sentiments explosent. Elle est à la fois joie et peine. Elle nécessite de réels acquis techniques. Le corps peut être complètement dissocié et par conséquent totalement maîtrisé « , s’enflamme Fanyda. Apprendre à isoler chaque partie du corps, arriver à coordonner des tremblements d’épaules, des mouvements circulaires du bassin… : » C’est une danse qui est accessible aux femmes de tous âges. Beaucoup d’entre elles s’y épanouissent. Elles redécouvrent une féminité parfois oubliée. Elles acceptent leurs corps, oublient leurs complexes, partagent leurs émotions « , confie la danseuse. Le corps s’exprime et la féminité s’affirme…
La féminité révélée
Car pour séduire l’autre, il faut avant tout se sentir bien dans son corps. » La danse permet une fluidité dans ses mouvements, une aisance dans le déplacement et une plus grande confiance en soi « . La danse orientale implique implicitement la présence de l’autre dans chacun des mouvements : on ne danse pas pour soi mais pour celui qui vous observe. C’est une danse où le regard ondule comme le ventre.
Et la femme s’y révèle dans tout ce qu’elle a de plus sensuel…