En matière d’apprentissage précoce, la lecture est le terrain privilégié des « parents-professeurs ».
Qu’en penser?
Apprendre à lire à son enfant, c’est développer sa capacité de penser, de réfléchir et de s’ouvrir au monde. Ces quinze dernières années ont vu fleurir toutes sortes d’ouvrages aux titres alléchants: Lire à 3 ans, J’aide mon enfant à apprendre à lire, J’apprends à lire avec le journal … Ils développent l’idée suivante: de même que le petit d’homme apprend sa langue maternelle en baignant dans un environnement sonore, il apprendra à lire en baignant dans un environnement visuel. D’où un apprentissage axé sur la visualisation des mots : faire défiler devant lui des cartons avec des mots familiers écrits en gros caractères, lui montrer ce qui est écrit dans la rue, les étiquettes des produits alimentaires… Pourquoi pas? Tout dépend de l’art et la manière. Si l’enfant est demandeur, n’hésitez pas. Sinon, vous pouvez proposer sans jamais imposer. L’important est surtout d’éveiller son goût pour la lecture. C’est en lui lisant des histoires « gratuitement », juste pour le plaisir, qu’il découvrira le pouvoir magique des mots. Le livre est le support d’une relation affective. Comme l’écrit si bien Daniel Pennac dans son très beau livre Comme un roman (Gallimard): « Lecture-cadeau. Lire et attendre. On ne force pas la curiosité, on l’éveille. Lire, lire, et faire confiance aux yeux qui s’ouvrent, aux bouilles qui se réjouissent, à la question qui va naître, et qui entraînera une autre question
