Les aliments que l’enfant n’aime pas : solutions

Tout(e) petit(e), il ou elle mangeait de tout avec plaisir. Là, vous ne le/là reconnaissez plus. A 3 ans, 4 ans, 5 ans, votre chérubin boude votre purée de carotte et ne réclame que des pâtes et du riz! Vous êtes une « bonne maman » ou un « bon papa » et désirez lui assurer un bon équilibre alimentaire… Alors, que faire?

La « néophobie alimentaire », c’est normal!

Les spécialistes le disent. A partir de 3/4 ans et jusque vers l’âge de 6/7 ans, l’enfant traverse une période dite de « néophobie alimentaire », marquée par la crainte des aliments nouveaux. « Est-ce la peur d’être transformé par la nourriture qu’il incorpore? La peur de l’empoisonnement? On ne le sait pas très bien, » explique Nathalie Rigal, psychologue, auteur d’une thèse sur les préférences alimentaires chez l’enfant. Une chose est sûre, c’est que « le petit s’approprie l’aliment en lui donnant une identité ». Autrement dit, il suffit de saupoudrer de persil sa purée de pommes de terre habituelle, pour que cela le/la perturbe et qu’il/elle la perçoive comme un aliment nouveau.

Deuxième facteur: à partir d’1 an et demi /2 ans, l’enfant entre dans la phase du « non ». La nourriture peut être un terrain privilégié pour s’affirmer et s’opposer à ses parents. Ne vous étonnez donc pas de le/la voir apprécier les haricots verts à la cantine et les refuser chez vous !

Quelle attitude adopter?

Dédramatisez! Riz, pâtes et pommes de terre sont bons pour sa santé! Son corps dépense une sacrée énergie; il/elle a besoin d’un gros apport de sucres lents, contenus dans les féculents. Pas question cependant de ne le/la cantonner qu’à un type d’aliment. Proposez-lui de temps en temps, en plus des féculents et sans mélanger, une petite portion de légumes bio, (pas trop grosse car l’épreuve risque alors d’être insurmontable!). « N’hésitez pas à le lui présenter plusieurs fois, à quelques jours d’intervalle. En moyenne, cinq fois. Car il/elle a besoin de temps pour s’approprier un aliment qu’il/elle ne connaît pas » explique Nathalie Rigal. Demandez-lui de goûter, mais ne le/la forcez pas à manger.

Evitez le chantage, le forcing, bref tout ce qui peut alimenter un rapport de force, car vous risquez d’installer un cercle vicieux et de créer un véritable conflit autour de la nourriture. Compensez certains aliments par d’autres. Elle/il ne mange pas de légumes? Donnez-lui des fruits! Créez une ambiance sympathique autour de la nourriture. Préparez une table accueillante. Laissez-le/la picorer dans votre assiette s’il/elle en a envie. Associez-le/la à la préparation de plats simples: tourner la purée, casser des oeufs, étaler la pâte… Il/elle aura sûrement envie de goûter!

A lire aussi : Doudou, pouce, tétine : y a-t-il un âge pour arrêter?

Pour en savoir plus:

Des livres pour enfants:

  • Lili n’aime que les frites de Dominique de Saint Mars et Serge Bloch, Calligram.
  • Histoires à croquer sous la dent, de Marie Saint-Dizier et Valérie Pascal, éd. Le Livre de poche Jeunesse.
  • Nouilles et bonbons de Sylvie Auzary-Luton, Kaléidoscope.