Bientôt l’été… et peut-être l’occasion d’un premier voyage avec bébé. Mais que ce soit sur la route de vos vacances ou sur votre lieu de villégiature, sachez que votre tout-petit est particulièrement vulnérable aux hausses de température, susceptibles d’entraîner une déshydratation préjudiciable pour sa santé.
Explications avec le Professeur Odièvre, pédiatre.
Les premiers signes…
Si la diarrhée constitue la première cause de déshydratation chez le bébé, les coups de chaleur, l’été, ont aussi leur part de responsabilité. Au banc des accusés : les longs trajets dans une voiture surchauffée, la plage par 30C° et autres imprudences… » Jusqu’à l’âge d’un an environ, la proportion d’eau dans le corps d’un bébé est très importante, puisqu’elle représente 75 à 80% de son poids, contre 60% chez un adulte, explique le Professeur Odièvre, pédiatre. Les risques de déshydratation chez un nourrisson sont donc rapides, 3 ou 4 heures d’exposition à la chaleur suffisent. Et les conséquences peuvent être tragiques pour le bébé, qui peut alors perdre 10 à 15% de son poids « . Les premiers signes qui doivent attirer l’attention ? » L’enfant est rouge, fiévreux, se met à geindre… et a très soif « . Si on n’intervient pas rapidement, sa vie peut être mise en danger.
Hydrater !
Dès les premiers signes de déshydratation, » il faut rapidement hydrater bébé en lui donnant à boire très régulièrement (toutes les 10 minutes) et par petites quantités, développe le professeur. Il faut aussi le mettre à l’ombre et le dénuder. » Un bon réflexe : lui administrer un soluté de réhydratation (poudre à diluer en vente en pharmacie), » que les parents devraient toujours avoir sur eux « , préconise le spécialiste de l’enfance. En effet, ce type de soluté comprend des sels minéraux et du sucre, absorbables immédiatement par l’organisme.
Mais si bébé a une fièvre élevée (38, 38,5 C°), des diarrhées ou des vomissements, s’il refuse de boire, somnole et respire vite, il convient de consulter de toute urgence un médecin. » Il faut alors penser à se munir du carnet de santé où figure la courbe de poids du nourrisson, souligne le professeur, car un indice important du degré de gravité de la déshydratation est la perte de poids : » au-delà de 5% du poids de bébé, les risques de complication sont plus importants et ce dernier devra être hospitalisé. »
Prévenir plutôt que guérir
Mais pour prévenir tout risque de déshydratation, le mieux est de prendre toutes les précautions nécessaires au bien-être du tout-petit : éviter toute exposition au soleil la première année et, dans le cadre de trajets en voiture, veiller à ce que bébé soit à l’ombre et peu couvert… Sans oublier d’observer des pauses régulières et fréquentes (les relais bébé sur l’autoroute sont très pratiques), au cours desquelles on lui donnera à boire…
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