Le racket

le racket à l'école

Votre enfant a depuis quelques temps changé de comportement, il est agressif, vous demande sans cesse de l’argent, il dit avoir perdu sa montre, son pull préféré… Vous suspecter qu’il se fait racketter. Pour vous c’est une situation nouvelle, angoissante : que faire ?

Quel est notre rôle en tant qu’adultes et surtout, nous, parents ?

Le racket se rencontre essentiellement à l’adolescence car. c’est une période sensible où la gestion des pulsions agressives est difficile pour le jeune. Signe de malaise dans une société où la réussite, la compétition, l’individualisme s’ajoutent parfois à des situations familiales qui sont déjà dures à supporter.

L’adolescent victime de racket subit une pression psychologique à laquelle peut s’ajouter une menace physique. Certains jeunes manifesteront brusquement des signes éloquents : difficultés scolaires, comportements anorexiques ou boulimiques, terreurs nocturnes … D’autres mettront à l’épreuve nos capacités de discernement.

Restons donc vigilant par des relations privilégiées pour que le jeune puisse s’exprimer librement.

La prévention aura donc un rôle de protection : une façon pour l’adolescent de se préparer au risque et de ne pas faire du racket un sujet tabou.

Quelle attitude devons nous alors adopter devant le fait accompli ?

Arrêter légalement le chantage est une étape incontournable. Cependant, ne tombons pas dans l’illusion de pouvoir régler cette situation tout seul. L’aide des différents partenaires des institutions où a lieu le racket est nécessaire, pour éviter, entre autre, les débordements vécus par certains parents, atteints dans leur propre Etre.

Mais que faut-il, plus d’éducation, d’aide ou de sanctions pour l’auteur des faits ?

La sanction va aider le jeune à identifier l’interdit en confrontant ses propres désirs aux limites imposées par l’extérieur. Il trouvera alors des repères lui permettant de se situer par rapport aux autres et surtout de reconnaître la place de l’autre. Il est nécessaire aussi de faire prendre conscience au jeune du sens de son acte, dans sa propre histoire.

Enfin, ne perdons pas de vue que la jeune victime n’attend pas seulement la réponse à ce problème, mais plutôt une prise en considération de sa souffrance, l’assurance qu’il peut s’exprimer sans crainte, et la protection contre des pressions ou des représailles éventuelles.