5 fruits et légumes chaque jour: un mythe?

5 fruits et légumes chaque jour: un mythe?

De récentes études ont consigné que les conseils de santé actuels sur la consommation de cinq portions de fruits et légumes par jour sont dépassés et que les scientifiques croient maintenant que huit portions sont plus bénéfiques. Alors que beaucoup de gens se plaignaient de la façon dont ils allaient gérer ces portions supplémentaires, cela parait utopique.

Bien sûr, ce sont des ajouts savoureux et colorés à n’importe quel repas. Mais en termes de santé et de nutrition, les fruits et légumes n’ont pas grand-chose à offrir, et nous dire de manger huit portions par jour aggrave l’une des pires erreurs de santé de l’histoire récente.

Beaucoup de gens seront surpris, et certains diététiciens et nutritionnistes vont sans doute rejeter ces arguments. Toutefois, les derniers résultats proviennent d’une étude européenne sur l’alimentation et la santé portant sur 300 000 personnes dans huit pays. Elle a révélé que les personnes qui consommaient huit portions ou plus d’aliments frais par jour avaient 22% moins de risques de mourir d’une maladie du cœur. Pourtant, seuls 1 636 participants sont décédés au cours de l’étude des suites d’une maladie cardiaque, ce qui représente environ un demi pour cent.

De cette très petite proportion, moins de personnes sont mortes dans le groupe qui mangeait plus de fruits et de légumes.

Toutefois, les chercheurs ont mis en garde contre le fait que ces personnes peuvent avoir un mode de vie plus sain en général. Elles peuvent être moins susceptibles de fumer ; elles peuvent manger moins d’aliments transformés ; elles peuvent être plus actives. Ce que nous ne devrions pas faire, c’est de faire passer la mauvaise science habituelle de l’association à la causalité et de dire « manger plus de fruits et de légumes diminue le risque de mourir d’une maladie cardiaque ». Les légumes offrent quelques vitamines, mais votre corps ne pourra les absorber que si vous y ajoutez du gras, comme le  beurre ou l’huile d’olive.

Cette enquête intervient peu de temps après une autre grande étude, qui a examiné un demi-million de personnes sur huit ans. Elle a rapporté que les fruits et légumes n’offrent aucune protection contre le cancer du sein, de la prostate, du poumon ou tout autre type de tumeur. Ceux qui mangeaient le plus de fruits et de légumes ne présentaient aucune différence de risque de cancer par rapport à ceux qui en mangeaient moins.

5 fruits et légumes chaque jour

Comment avons-nous été dupés si longtemps ?

Vous pouvez supposer que la fixation à cinq par jour est basée sur des preuves solides. Mais vous auriez tort. Au départ, il s’agissait d’une campagne de marketing imaginée par une vingtaine d’entreprises de fruits et légumes et par le National Cancer Institute des États-Unis lors d’une réunion en Californie en 1991, et cela a été un succès remarquable. Des gens de 25 pays, répartis sur trois continents, ont été incités à manger plus de légumes verts, et ce, par millions, croyant que c’était bon pour eux. Sans aucun doute, cette recommandation a été mise sur pied avec les meilleures intentions, pour améliorer la santé de la nation et réduire l’incidence du cancer. Toutefois, il n’y avait aucune preuve que cela nous faisait du bien.

La réalité

Les légumes offrent certaines vitamines, la vitamine C et la forme végétale des vitamines liposolubles A et K1, mais votre corps ne pourra les absorber que si vous y ajoutez du gras, comme le beurre ou l’huile d’olive. Les formes utiles de A et K, rétinol et K2 respectivement, ne se trouvent que dans les matières grasses animales. Quant aux minéraux, ils sont au nombre de 16 et les fruits sont bons pour l’un d’entre eux, le potassium, qui n’est pas une substance dont nous manquons souvent, car on le trouve dans l’eau.

Les légumes peuvent être bons pour le fer et le calcium, mais les vitamines et les minéraux présents dans les aliments d’origine animale (viande, poisson, œufs et produits laitiers) battent ceux présents dans les fruits et légumes. Il y a beaucoup plus de vitamines A dans le foie que dans une pomme, par exemple.