Sexualité et ménopause: mais non, tout n’est pas fini!

Sexualité et ménopause

La ménopause est marquée par de nombreuses perturbations tant physiologiques que psychologiques. Pourtant, chaque femme la vit de façon différente. Si certaines n’observent aucun changement majeur dans leur vie, d’autres s’accordent à reconnaître des modifications dans leurs comportements, notamment dans leur vie érotique.

Les symptômes de la ménopause

La ménopause est une étape naturelle de la vie de la femme qui se produit généralement entre l’âge de 45 et 55 ans. Elle se caractérise par la fin de la menstruation (des règles) et la cessation de l’ovulation. Les symptômes de la ménopause peuvent varier très fortement d’une femme à l’autre et peuvent durer de quelques mois à plusieurs années. Voici quelques-uns des symptômes les plus courants de la ménopause :

  • Bouffées de chaleur : il s’agit d’une sensation de chaleur intense qui se propage dans tout le corps et peut être accompagnée de sueurs nocturnes.
  • Troubles du sommeil : les femmes peuvent en général avoir des difficultés à s’endormir ou à rester endormies, ce qui peut entraîner une fatigue chronique.
  • Changements de l’humeur : vous pouvez ressentir de l’anxiété, de la dépression ou de l’irritabilité.
  • Sécheresse vaginale : la baisse d’œstrogènes peut entraîner une diminution de la lubrification vaginale, ce qui peut causer des douleurs ou des inconforts lors des rapports sexuels.
  • Prise de poids : la ménopause peut entraîner une augmentation de la graisse abdominale, ce qui peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.

D’autres symptômes courants de la ménopause peuvent inclure des maux de tête, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires et des perturbations de la libido.

Combattre les idées reçues

Notre société, et particulièrement les médias, s’ancrent fortement dans une certaine idéologie « jeuniste » selon laquelle seules les femmes jeunes sont belles et désirables, les femmes plus mûres étant forcément mises de côté. Cela va dans le sens de l’idéologie judéo-chrétienne pour laquelle seule une sexualité procréatrice peut être admise… Certaines femmes, pétries de cette même idéologie, en viennent logiquement à se persuader qu’après un certain âge, « il n’y a plus lieu de penser à ces choses là ». A l’inverse, d’autres femmes (notamment celles issues de la génération 68) continuent à avoir des désirs érotiques (elles ne s’autocensurent pas), et ne voient aucune raison de mettre un terme à leur vie sexuelle passé le cap de la cinquantaine. Mais le décalage entre l’image qu’elles ont d’elles-mêmes et l’image que leur renvoie notre société peut les faire souffrir…

S’adapter aux changements

D’un point de vue médical, la poursuite de l’activité sexuelle est souhaitable tout le long de la vie. Même s’il ne s’agit pas d’avoir à 70 ans la sexualité de ses 20 ans, car il est bien entendu nécessaire de s’adapter aux changements physiologiques dus à l’âge. Chez la femme, la ménopause entraîne notamment une chute du taux d’oestrogènes dans le sang. Or cette hormone joue un rôle important sur le désir et sur la lubrification vaginale. Une des conséquences est notamment que la femme peut ressentir des douleurs pendant le rapport sexuel, ce qui peut la conduire à les éviter. La prescription par un médecin d’un traitement hormonal de substitution peut alors l’aider à maintenir une sexualité satisfaisante après la ménopause.

Une amélioration de la sexualité…

Rappelons que la ménopause correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires, et non à l’arrêt de la libido et de la sexualité. Certaines femmes connaissent même un véritable épanouissement sexuel après la ménopause. Elles se sentent libérées de la crainte de tomber enceinte. Leur sexualité n’est dès lors plus une activité de procréation, elle peut s’élaborer, s’enrichir. De plus, la femme qui à cet âge a besoin de continuer à se sentir désirable, peut se lancer dans des entreprises de séduction, ce qu’elle ne faisant pas forcément avant, et qui développe son potentiel érotique.