Comment chasser les démons du passé

Comment chasser les démons du passé

Un traumatisme est cet événement soudain qui bouleverse votre vie, tel qu’un décès, un accident tragique, une dépression. Après le choc, il y a certainement le chagrin lui-même, la peur, la douleur physique, mais également la lutte pour donner un sens à ce qui s’est passé.

Les adultes font face au même défi, mais les enfants le font avec un handicap. Ils n’ont littéralement pas le cerveau pleinement fonctionnel et rationnel de l’adulte. Leurs capacités d’adaptation sont limitées et leur vision du monde est, à juste titre, myope et égocentrique. Lorsqu’on demande à des garçons de huit ans pourquoi leurs parents avaient divorcé, la plupart répondent immédiatement que c’était parce qu’ils n’avaient pas fini leurs devoirs un soir. C’est exactement ce que vous ressentez par rapport à un événement tragique dont vous vous sentez responsable. Ce sont vos démons du passé.

Ce qu’un enfant fait, c’est prendre une décision inconsciente ou semi-consciente sur ce qu’il doit faire pour éviter que cela ne se reproduise, quel qu’il soit, que ce soit l’abandon, la douleur, la peur ou la perte de contrôle. Vous ferez probablement la même chose mais une thérapie pourrait peut-être vous être d’un grand secours.

Les symptômes

Le premier cas de figure consiste à se replier sur soi, à considérer que le monde est dangereux et que vous ne pouvez faire confiance à personne, que vous ne pouvez compter que sur vous-même. Vous pouvez l’appeler indépendance ou autonomie mais à l’extrême c’est une psychose. Un autre symptôme consiste à être obéissant et passif. Le monde vous semble trop dangereux et  vous avez l’impression de ne pas avoir le contrôle et d’avoir peu de confiance en vous, alors vous décidez que vous avez juste besoin d’aller avec les autres et de vous fier à leur jugement. Un autre consiste à toujours rester en alerte, à être hyper vigilant et toujours anxieux. Vous vous attendrez toujours au pire. Il vous arrive, pour un ami qui vient en retard à un diner, de penser automatiquement qu’il a eu un accident. Cela peut aboutir à la rupture de tous vos liens sociaux car vous pensez que vous avez la poisse, que tous ceux qui s’approchent de vous encourent le malheur.

Allez droit au but

Vous voulez commencer à guérir une partie du traumatisme en essayant de créer une clôture, en exprimant ce que vous ne pouviez pas exprimer à l’époque alors essayez d’écrire une lettre, puis écrivez une deuxième lettre, de leur part, disant ce que vous voulez le plus qu’ils vous disent – qu’ils sont désolés, que ce n’était pas de votre faute, qu’ils vous aimaient. Rédigez des lettres aussi détaillées que possible et laissez-vous le soin d’écrire ce qui vous vient à l’esprit.

Sortez de vos zones de confort et de vos habitudes.

Il est temps d’être l’adulte plutôt que l’enfant effrayé. Essayez de sortir de votre zone de confort : parler plutôt que d’être passif. Ouvrez-vous plutôt que d’être fermé et isolé. Concentrez-vous sur le présent plutôt que de constamment regarder le passé qui vous semble si  effrayant. Expérimentez la thérapie en lâchant prise sur la colère et le contrôle.

Obtenez du soutien et de l’aide.

Tout cela est plus facile à dire qu’à faire. Le soutien et l’aide sont ce que vous n’avez jamais vraiment reçu. Vous pouvez prendre le risque de demander l’aide d’un professionnel pour vous soutenir et faire ces petits pas vers un changement de comportement ; vous pouvez, sur les conseils d’un thérapeute, envisager des médicaments pour aider à briser le cycle. Il ne s’agit pas de bien faire les choses, mais de les faire différemment.

Soyez audacieux, soyez patient. L’important, c’est d’aller de l’avant pour ne pas avoir à toujours se protéger du danger.