En France, il existe deux millions de foyers monoparentaux. Dans 14,5 % des cas, c’est le père qui élève seul son ou ses enfant(s). Veuf, divorcé, séparé ou célibataire, il vit en ville ou à la campagne, est cadre ou ouvrier. Seul point commun entre ces pères : ils ne supportent pas qu’on les regarde comme des bêtes curieuses !
Un abîme de perplexité…
Les pères, peu nombreux à réclamer la garde lors d’une séparation, sont aujourd’hui 216 500 à assumer entièrement l’éducation de leurs enfants. La majorité (64 %) vit avec un seul. Sur certains points, ils rencontrent les mêmes difficultés que les mères : il est difficile de gérer seul ce que l’on gérait à deux, l’éducation et l’organisation du quotidien. La découverte de nouvelles tâches ou le cumul des fonctions les plonge souvent dans un abîme de perplexité. S’occuper du linge, de la cuisine, des devoirs(…) représente un deuxième job !
22 % des pères sont sans emploi
Une mission plus délicate encore quand ils quittent tardivement leur bureau. Si les employés et les fonctionnaires ont des horaires fixes, les cadres sont confrontés à un obstacle supplémentaire : » Les entreprises admettent que les femmes partent à 17h30, mais ne l’acceptent pas pour les hommes. La famille reste le domaine réservé des femmes « , constate Laurent Bavière, président de l’association lilloise des Solo’ptimistes . Conséquences : certains papas sont obligés de réviser à la baisse leurs aspirations de carrière. Rentrer chez soi plus tôt est suspect et la menace de licenciement plane parfois. 22 % des pères seuls sont d’ailleurs sans emploi et ils sont plus nombreux encore à connaître des problèmes financiers, voire la précarité. Une situation d’autant plus bancale que le nombre d’enfants à charge est élevé… Conjuguée au masculin comme au féminin, la famille monoparentale semble bien confrontée aux mêmes difficultés !
Association nationale d’aide aux personnes qui ont vécu une rupture. Pour trouver les adresses des branches régionales : http://www.divorceoumonop.com/