Familles monoparentales accusées à tort

Les familles monoparentales sont de plus en plus montrées du doigt, comme si elles étaient responsables de tous les maux du monde : enfants violents, problèmes d’obésité, d’alcool, de drogue, suicides…

Les chiffres

Voici quelques chiffres : entre 1990 et 1999, ces foyers monoparentaux sont passés de 1,4 millions à 1,7 millions, soit 16% des foyers français. Le taux de divorce, après s’être stabilisé, de 1980 au milieu des années 1990, augmente à 40%, et les remises en couple sont plus tardives pour les mères que par le passé. Et après cette séparation, environ la moitié des pères ne voient plus leur enfant.

Au jeu des évidences, tout le monde est perdant

Evidemment, c’est enfoncer une porte ouverte de dire que c’est toujours plus facile d’élever un enfant à deux. Mais c’est remuer le couteau dans la plaie que de culpabiliser ces mères et c’est surtout une injustice. La société d’aujourd’hui se révèle hypocrite. On ne cesse de dire que les français ne font plus assez d’enfants. Or que se passe-t-il au travail ? Dès qu’une femme veut avoir un bébé, on la montre du doigt. Dès lors, elle est désavantagée sur le marché du travail, bloquée dans sa carrière. Et rien n’est fait pour l’ aider, même quand elle a un mari. Pour une femme qui a tout : bon mari, bon travail, bon salaire, c’est déjà difficile. Alors une femme qui n’a rien de tout cela est particulièrement fragilisée…

A vide juridique, vide psychique…

Grâce au PACS, on avance dans l’évolution des mœurs et des liens entre adultes, entre hommes, entre frères et sœurs... Mais on ne prend pas les enfants au sérieux, puisqu’on n’aménage pas la vie de ceux qui s’en occupent. Rien n’est fait pour soutenir les personnes qui élèvent seules leurs enfants. Alors ces derniers se vengent. Ils font la loi dans leur famille. Ils prennent le pouvoir à l’école : ils dictent pratiquement leurs conditions aux professeurs. A cause du vide psychique et social se creuse un gouffre au sein de l’école : les profs et les ados râlent chacun de leur côté.Ces familles monoparentales, on les laisse dans le vide (vide juridique). Il ne faut pas les juger, mais leur permettre d’exister, or c’est loin d’être le cas.

Si la société voulait voir les enfants disparaître, elle ne s’y prendrait pas autrement.