Objectif : amener l’harmonie entre le corps et l’esprit

Par le biais d’exercices de visualisation, de relaxation ou de pensée positive, la sophrologie utilise la perméabilité du cerveau pour aider les gens à dépasser leur stress ou modifier leur état de souffrance.

La sophrologie est « l’étude de l’harmonie de l’esprit » autrement dit « la philosophie qui permet d’amener l’harmonie entre le corps et l’esprit ». Pour y parvenir, Caycedo fixait au départ trois niveaux d’intervention portant sur la sensorialité, la contemplation et la méditation. Il y en a 12 à présent…

Les principaux outils utilisés sont la « relaxation statique » ou « dynamique », la « pensée positive » et la « visualisation ». Mais comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

« Pendant les rêves, explique Alain Héril, sophro-analyste, notre cerveau fait peu la différence entre une image fictive et une image réelle: quand on rêve que l’on est poursuivi, on a peur, on secrète de l’adrénaline…

On recherche en sophrologie à recréer l’état du rêve, mais en toute conscience. Notre cerveau a une certaine perméabilité et l’on utilise cet état pour pouvoir aider les gens à modifier un état de souffrance ou invalidant. Cela passe par une phase de relaxation profonde et ensuite par une proposition d’image ». De ce côté, la sophrologie ressemble beaucoup à l’hypnose ericksonnienne. D’ailleurs, des thérapeutes formés à ces deux disciplines font parfois un savant mélange des deux.

Mais la sophrologie possède également des outils spécifiques. Exemples: la « sophro-correction sérielle » qui incite à imaginer des scènes de plus en plus stressantes ou traumatisantes pour les remplacer ensuite par la visualisation de scènes agréables (cette technique est très indiquée dans le traitement des phobies et des peurs par anticipation), ou encore la  » sophro acceptation progressive » qui permet de se préparer progressivement à un événement . « Cela peut être utilisé pour un accouchement, un entretien d’embauche ou encore une intervention médicale, détaille Sylvie Bellaud-Caro, psychothérapeute et sophrologue. J’ai ainsi suivi un judoka qui est venu me voir parce qu’il se blessait à chaque combat. On a travaillé sur l’image d’un corps allié et non plus d’un corps outil. Il a visualisé la préparation au combat, et le combat lui même ».