Notre libido serait-elle dépendante des saisons ? Câlins douillets l’hiver et étreintes passionnées l’été paraissent bien réducteurs pour définir la sexualité humaine. Quand « la sève monte » devenons-nous obsédés et le désir retomberait-il à l’époque des feuilles mortes ?
Une convergence de circonstances…
Qu’en est-il exactement ? Le psychanalyste et sexologue M. Malville se trouve bien dépourvu pour trancher net sur une éventuelle saison des amours : « nous ne pouvons nier que notre passé animal joue sans doute des tours à notre activité sexuelle, mais ce que nous appelons » saison des amours » chez nos amies les bêtes reste intimement liée à la fonction de reproduction. D’un point de vue biologique, je ne suis hélas certainement pas assez instruit pour affirmer de façon péremptoire que les hormones, et donc notre sexualité, ne dépendraient que des conjectures saisonnières. L’être humain, lui, est soumis à une convergence de circonstances (amour, stress, conditions extérieures, disponibilité….) « .
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Le printemps réveille-t-il notre libido ?
Pourtant, depuis des années, un phénomène persistant tendrait à prouver que le printemps n’est pas étranger au réveil de nos sens et nous rendrait décidément plus sensuels et plus coquins. La » une » des magazines en témoigne par ses accroches sur le sexe soudain moins catastrophistes. « Cela confirme mon opinion que la saison des amours humaines n’est ni totalement biologique ni totalement psychologique, poursuit notre spécialiste. Si les phéromones jouent un rôle décisif dans nos attirances, le bien-être consécutif au retour des beaux jours influe sur notre envie de faire l’amour. Nous ignorons ce que l’avenir de la génétique pourra nous révéler sur le sujet, mais certaines théories entièrement généticiennes ont parfois donné des explications douteuses et réfutables. Mieux vaut, ajoute-t-il dans un sourire, considérer une fois pour toutes que le désir et l’amour sont les plus belles saisons pour notre sexualité « .
La saisonnalité et la libido, concrètement ça ressemble à quoi ?
La saisonnalité peut avoir un impact sur la libido des individus, bien que cela puisse varier en fonction de chaque personne. Dans certaines cultures, la saisonnalité a toujours été associée à la sexualité, par exemple avec les célébrations du printemps et de la fertilité.
Pendant les mois d’été, la chaleur peut stimuler la libido et les envies sexuelles en augmentant les niveaux d’hormones comme la testostérone. Les journées plus longues et l’augmentation de la lumière solaire peuvent également stimuler la libido en augmentant la production de la sérotonine, qui est un neurotransmetteur lié à l’humeur et au bien-être.
En revanche, pendant les mois d’hiver, certains individus peuvent ressentir une baisse de leur libido. Le manque de lumière solaire et l’augmentation de la production de mélatonine, une hormone liée au sommeil, peuvent affecter l’humeur et la libido. Aussi, les journées plus courtes peuvent affecter le désir sexuel en réduisant le temps disponible pour l’activité sexuelle.
Mais la saisonnalité n’est qu’un facteur parmi de nombreux autres qui peuvent influencer la libido, tels que le stress, la santé mentale, l’âge et les changements hormonaux. Si vous ressentez des changements significatifs dans votre libido qui vous préoccupent, il est important de consulter un professionnel de la santé pour déterminer si une intervention est nécessaire.
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