Faire cohabiter la nouvelle fratrie ?

Ses enfants, les vôtres, tout le monde sous le même toit, au quotidien ou un week-end sur deux… S’entendront-ils, s’aimeront-ils ? Comment faire cohabiter toute cette petite tribu le plus harmonieusement possible ?

Partager…

Avec la venue de nouveaux enfants, votre progéniture peut avoir peur d’être moins aimé et cette crainte alimente rivalités et jalousie. A l’affût de votre amour, il traquera les moindres traces de favoritisme envers un autre enfant. Faut-il jouer la carte de l’égalitarisme à tout prix ?  » Non « , répondent Harry Ifergan et Rica Etienne , il n’est pas inconvenant d’emmener votre enfant au restaurant ou au cinéma, sans rallier la bande toute entière. Sachez lui ménager des moments de disponibilité exclusive, cela l’aidera à mieux partager sa maman ou son papa le reste du temps. « 

Des nouvelles dispositions à prendre…

Les disputes qui se produisent dans n’importe quelle famille peuvent être vécues plus douloureusement par les enfants des familles recomposées, incertains quant à la place qu’ils occupent. Plus l’enfant est jeune, plus il s’adapte à sa nouvelle fratrie.  » Respectez les différences d’âge, de caractère, d’affinité et ne forcez pas, dans la mesure du possible, deux enfants trop différents à partager la même chambre « , conseille la psychologue Béatrice Copper-Royer.  » Veillez aux liens qui s’établissent particulièrement entre adolescents de sexe opposé « , soulignent les psychologues Claire Garbar et Francis Théodore,  » La tentation incestueuse est plus forte dans les familles mosaïques du fait que les enfants ne sont pas de la même mère ou du même père, même s’ils sont soumis symboliquement au tabou de l’inceste. « 

Trouver sa place

Le petit dernier qui devient l’avant-dernier, l’aîné qui se retrouve derrière un plus grand… : en se recomposant, la famille redistribue les places de chacun. Cela peut déstabiliser l’enfant qui, dans sa famille d’origine, avait forgé son identité sur une place précise. Il faudra compter avec le temps pour que l’enfant trouve d’autres repères relationnels dans la nouvelle organisation familiale.  » Certains enfants noueront entre eux une vraie relation de solidarité, de complicité, d’amitié. D’autres pas « , estime Béatrice Copper-Royer.

Là encore, on ne peut forcer leurs sentiments, mais leur demander au moins de se respecter entre eux « .