L’aîné(e) occupe une position particulière dans la famille : celle de premier né, objet de toutes les attentions de ses parents. Difficile, quand vient le second, de partager ses privilèges d’enfant unique. Comment dès lors aider l’aîné à trouver sa place au sein de la famille ?
L’enfant roi
L’aîné(e), par son statut particulier de premier né, rassemble tous les espoirs de ses parents. Sa naissance symbolise une certaine réussite du couple en le stabilisant un peu plus dans la durée. Le couple change de statut… pour devenir parents. » Les parents projettent tous leurs rêves sur le premier enfant. Le bébé est traité comme un petit roi, il est choyé, voire étouffé par ses parents qui l’entourent d’affections et le couvrent de cadeaux, explique la psychologue Laure Biso . L’enfant vit dans un cocon confortable où il entretient des relations privilégiées avec des parents anxieux de bien faire et de donner une éducation proche de la perfection à leur enfant. «
Le nouveau venu…
Et le grand bouleversement arrive : un nouvel enfant va naître. » La réaction de l’aîné(e) ne se fait pas attendre à l’annonce d’un petit frère à l’horizon. Les parents doivent être attentifs à ses mouvements de colère, de jalousie. Surtout ne pas dramatiser. Il faut accepter le manque d’enthousiasme de l’aîné(e) à l’idée de partager ses parents avec un étranger « , affirme la psychologue. Aux parents de se montrer à l’écoute de leur enfant, de lui expliquer la situation, ce qui va changer dans son quotidien, combien il va pouvoir s’amuser avec le nouveau-né. » Ils doivent lui donner envie de connaître le nouveau bébé. Pour cela, il est préférable d’éviter de s’exalter béatement devant lui sur le nouveau venu. L’aîné(e) se sentirait exclu momentanément de la famille et se refermerait sur lui-même, souligne Laure Biso. Lors de la naissance d’un enfant, Françoise Dolto préconisait que l’aîné(e) offre symboliquement un cadeau au nouveau-né ». Geste d’accueil qui marque la place à donner à chacun des deux enfants…
Un nouvel équilibre
La famille change et l’aîné(e) se voit décharger de l’attention exclusive de ses parents pour le partager avec égalité avec le bébé. » Le père a un rôle important après la naissance du deuxième enfant. En effet, la maman est, les premiers temps, entièrement prise par le bébé. Elle fusionne avec lui et polarise toute son attention sur lui, analyse la psychologue. L’aîné(e) peut se sentir délaissé(e). Le père doit être présent, le/la valoriser en lui montrant combien il/elle est intéressant(e) parce que plus grand(e) « . Au papa donc de passer plus de temps avec le premier enfant afin de lui éviter une régression passagère. C’est en étant conscient(e) du soutien et de l’amour constant de ses parents que l’aîné(e) trouvera tout naturellement sa place dans la famille.
Il/elle aura un rôle protecteur envers le petit dernier et sera prêt(e) à le défendre à toutes les occasions !
