Adolescence et paralysie

Adolescence et paralysie

On croit souvent que seules les personnes âgées peuvent avoir un AVC, mais comme c’est le cas pour de nombreuses maladies chez les adultes comme la maladie de Parkinson et les crises cardiaques, les adolescents peuvent également être touchés. Les conséquences sont comme celles de toutes les maladies qui occasionnent une paralysie partielle du corps : une douleur à la fois physique et psychique.

AVC chez les adolescents et les enfants

Bien qu’être âgé de plus de 65 ans augmente le risque d’avoir un AVC, il est possible d’en avoir un à tout âge. Environ 6 enfants sur 100 000 souffriront d’un AVC à un moment donné entre la naissance et l’âge adulte, et 60 % des cas touchent les garçons.

Chez les adultes, la majorité des AVC sont ischémiques, ce qui signifie qu’un caillot sanguin a privé une partie du cerveau d’oxygène. Chez les enfants, un AVC est tout aussi susceptible d’être hémorragique lorsqu’un saignement s’est produit à l’intérieur du cerveau.

Facteurs de risque de l’AVC chez les adolescents

Chez les enfants, les principaux facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral sont liés à un trouble médical sous-jacent, tel que la drépanocytose, la coagulation sanguine anormale, les maladies affectant les artères, certaines infections, des problèmes cardiaques, etc.

Récemment, des chercheurs ont élargi la liste des facteurs de risque d’AVC chez les adolescents pour y inclure ceux qui, historiquement, étaient le plus souvent associés aux adultes.  Il s’agit notamment de l’hypertension artérielle, de l’obésité, du diabète, des troubles du cholestérol, de l’usage du tabac, de la consommation d’alcool.

Facteurs de risque de l'AVC chez les adolescents

Impact des accidents vasculaires cérébraux chez les adolescents

Bien que les causes de l’AVC puissent être différentes chez les adolescents, les symptômes sont les mêmes, tout comme les effets secondaires à long terme.

Faiblesse unilatérale

Un côté du corps peut être laissé faible, comme dans l’hémiparésie, ou totalement paralysé, comme dans l’hémiplégie. Ceci, à son tour, peut affecter la parole, la mobilité et la déglutition.

Changements cognitifs

Il peut y avoir des problèmes de mémoire, de jugement et de résolution de problèmes. L’AVC lui-même et les changements physiques qu’il provoque peuvent entraîner des changements dans la personnalité, le comportement et l’humeur.

La vie après l’AVC

Comme dans le cas des victimes adultes d’un AVC, de nombreux adolescents se rétablissent complètement. Des exercices de physiothérapie spécialement conçus aideront à renforcer le côté affaibli du corps, tandis que des groupes de soutien spécialisés peuvent aider à la récupération mentale après une épreuve aussi effrayante.

Au cours de la réadaptation post-AVC, certaines adaptations peuvent s’avérer nécessaires pour aider le patient à reprendre sa vie quotidienne. Jusqu’à ce qu’ils soient en pleine forme, un monte-escalier installé par des entreprises spécialisées peut faciliter l’accès à une chambre à l’étage. Alternativement, ils peuvent bénéficier d’une pièce au rez-de-chaussée transformée en chambre à coucher. Dans la mesure du possible, la maison familiale doit être adaptée pour favoriser l’autonomie.

Pour un adolescent, il peut être particulièrement frustrant que l’indépendance par rapport à ses parents, qu’il a attendu avec impatience toute son enfance, lui ait été arrachée. La chose la plus gentille à faire n’est pas d’accomplir des tâches quotidiennes pour lui, mais d’apporter les changements nécessaires à la maison et à la routine familiale, afin de rétablir autant que possible cette indépendance. Pour les adolescents, la réadaptation post-AVC peut être particulièrement isolante.

Il se peut qu’ils ne veuillent pas demander de l’aide physique à leurs amis, de sorte qu’ils se sentent limités dans les activités auxquelles ils peuvent participer. Bien qu’il existe d’excellents groupes de soutien pour les adolescents victimes d’un AVC, il est peu probable qu’ils rencontrent d’autres enfants du même âge, car les AVC chez les adolescents sont relativement rares.

Il serait préférable de chercher plutôt un groupe de soutien spécialisé, qui se concentre uniquement sur l’aide aux adolescents victimes de paralysie.