Qui peut adopter ?

Réussir l'adoption

L’adoption en France ressemble bien souvent… à un parcours du combattant. Avant de s’engager dans le labyrinthe des procédures administratives, mieux vaut avoir une connaissance exemplaire du profil du parfait candidat à l’adoption…

Une question d’âge

Premier barrage à l’adoption : l’âge. La condition requise, avoir plus de 28 ans lorsque l’on est célibataire ou que, dans un couple, la demande émane d’un seul conjoint. Lorsque la demande est émise par un couple, ce dernier doit satisfaire à une exigence de 2 ans de mariage et ne pas vivre séparément. Si chacun a plus de 28 ans, la durée du mariage ne rentre plus en jeu. Enfin, le candidat doit être de 15 ans plus âgé que le mineur qu’il va recueillir, excepté dans le cas où l’adoptant, célibataire, souhaite adopter l’enfant de son compagnon/ sa compagne : la différence d’âge tombe à 10 ans minimum.

Les privilèges du mariage

Officiellement, toute personne célibataire, veuve, divorcée ou mariée peut faire une demande d’adoption. Sur le terrain, la réalité est toute autre. La préférence est accordée aux couples mariés, la loi considérant que pour assurer l’équilibre d’un enfant, déjà traumatisé par un abandon, il vaut mieux le confier à une famille  » traditionnelle  » bénéficiant d’un père et d’une mère. Le PACS relance l’épineux débat sur les conditions d’adoption, notamment pour des couples homosexuels. Actuellement, les couples pacsés n’ont pas le droit à l’adoption.

La situation idéale

Si les psychologues ont condamné la notion de  » parents parfaits « , l’impression du  » couple idéal  » subsiste dans le cas des candidats à l’adoption. Ils devront se plier à différentes épreuves : enquête sociale approfondie, bilan de santé obligatoire et examen auprès d’un psychologue pour vérification de la salubrité mentale. Equilibre psychique, physique et social : tels sont les critères de base pour prétendre à l’adoption.

Mais sur le parcours semé d’embûches de l’adoption, les candidats devront prendre leur mal en patience. De la demande d’agrément (au Président du Conseil Général du département de résidence) au jugement d’adoption, des années peuvent s’écouler sans garantie d’aboutissement.

Le plus important, garder l’espoir et faire de sa vocation de parents une profession de foi.

Pour toute information, adressez-vous au service de l’aide sociale à l’enfance de votre département (service du Conseil Général).