Chute de cheveux : l’angoisse au bout du peigne !

Causes de la chute de cheveux

Pour les femmes comme pour les hommes, la chute des cheveux peut être très angoissante, tant la chevelure est symbole de séduction et de force. Le stress est bien souvent en cause et l’on peut donc agir, comme l’explique le Dr Danièle Pomey-Rey, dermatologue et psychiatre.

La chute des cheveux, tant chez la femme que l’homme, est un motif fréquent de consultation chez le dermatologue. Les hommes sont généralement plus touchés, car les hormones mâles associées à des phénomènes héréditaires, les prédisposent davantage à perdre leurs cheveux. Mais les femmes ne sont malheureusement pas en reste. Nombreuses sont celles qui s’inquiètent face à une chute qui peut rester occasionnelle (à la suite d’un accouchement, d’une maladie infectieuse, d’un régime mal équilibré et carencé en vitamines et minéraux, etc.) ou au contraire s’installer de manière diffuse et progressive. Parfois, cela tourne au cauchemar, la chute devenant une réelle obsession.

Facteur souvent en cause : le stress

Selon le Dr Danièle Pomey-Rey, dermatologue et psychiatre-psychanalyste, le stress est alors bien souvent en cause. « Le terme « stress » est un mot anglais issus du terme français « détresse », explique-t-elle, et être en état de détresse, c’est vivre dans un maximum d’angoisse. Or l’angoisse agit sur tous les systèmes: peau, digestion, hormones, système cardiovasculaire et bien sûr, par voie de conséquence, sur la circulation au niveau du bulbe du cheveu ».

Pelade ou l’alopécie androgénétique ?

Il existe deux grandes catégories de chute de cheveux, qui se rencontrent autant chez l’homme que chez la femme:

  • la pelade: elle peut survenir dans les deux mois qui suivent un très grand stress du registre de la mort ou de la séparation. Sous l’effet du choc émotionnel, il y a comme une sidération au niveau de la circulation des bulbes et les cheveux tombent soit par plaque, soit sur tout le cuir chevelu (on parle alors de pelade décalvante totale). Selon le Dr Danièle Pomey-Rey, ce genre de pelade survient seulement chez les individus fragiles comme les enfants ou les adultes immatures, sujets qui sont encore dans le stade du développement affectif de la fusion.
  • l’alopécie androgénétique. Elle peut apparaître après un stress léger et surtout répété régulièrement qui conduit à un ralentissement de la circulation. Il faut cependant vérifier qu’il n’y a pas d’autres causes associées comme des carences en fer, en zinc, en magnésium, des infections de voisinage (dents, sinus, gorge) ou encore un état dépressif méconnu. Il existe tant de déprimés qui s’ignorent !

Quelles solutions ?

Pour traiter le problème de la chute des cheveux, différentes solutions peuvent être envisagées:

  • les hormones sont souvent citées comme responsables des alopécies androgénétiques, et ce autant chez l’homme que chez la femme. Cependant, des traitements récents comme la « finastérine » apporte, aujourd’hui, un début de solution. En bloquant l’action de l’hormone mâle au niveau de la glande sébacée attenante au bulbe, ceux-ci ralentissent l’hyper séborrhée et donc la chute du cheveu.
  • les anxiolytiques et antidépresseurs ont aussi une action bénéfique sur les deux causes de chutes de cheveux. La raison ? En entraînant un état de détente, ceux-ci permettent de lutter contre le stress et ses conséquences.
  • les psychothérapies aideront les sujets fragiles à dépasser le stade fusionnel où ils étaient bloqués.
  • pour stopper la chute, on pourra aussi recourir à des soins spécifiques qui associent des produits adaptés à des massages localisés. Ceci afin d’assainir le cuir chevelu, de le débarrasser des excès de sébum qui asphyxient le bulbe et de relancer la micro-circulation locale. Mieux irrigué, le cheveu est alors fortifié et repousse plus vigoureux.

Pour en savoir plus…

  • Les cheveux et la vie, Dr D. Pomey-Rey, éd.Bayard.- La peau et ses états d’âme, Dr D. Pomey-Rey, éd. Hachette Littératures.