Vous ne pouvez pas vous empêcher de fondre devant les charmes de Brad Pitt ou la plastique d’Emmanuelle Béart… Vous n’êtes pas le (/la) seul(e). Nous fantasmons tous sur ces sexes symboles, qui font presque partie de notre vie. Et ce phénomène n’est pas seulement l’apanage des adolescents. Il nous touche tous, plus ou moins. Explications…
L’homme ou la femme célèbre représentent une sorte de partenaire de rêve. Si, statistiquement(1), la plupart d’entre nous, fantasmons principalement sur nos conjoints (les femmes à 50% et les hommes pour un tiers seulement) beaucoup s’autorisent à rêver tout éveillé sur des amis (49%), des inconnus (50%) mais aussi des personnalité (36%). Sur la scène des fantasmes, acteurs et actrices jouent les stars, et arrivent en tête pour 36% des hommes et 33% des femmes(2).
Ainsi, les hommes iraient au bout du plaisir avec l’énigmatique Emmanuelle Béart (26%), la sulfureuse Sharon Stone (21%), ou encore fondraient de plaisir dans les bras de la pulpeuse Laetitia casta (19%) – qui séduit surtout les plus jeunes – tandis que Claire Chazal a le triomphe modeste en remportant 7% des suffrages. Les femmes, quant à elles, s’encanailleraient volontiers avec Brad Pitt (21%), voyou sexy, mais ne diraient pas non aux séducteurs incontournables, tels George Clooney (23%) ou Pierre Arditi (19%). Monsieur Muscle Jean-Claude Van Damme ainsi que Patrick Bruel n’obtiennent que 13% des suffrages, et le très Britannique Hugh Grant ne passe pas la barre des 8%. Aussi, la musique ne se contente pas d’adoucir les moeurs, puisque les femmes, dans leurs rêveries amoureuses, sont nombreuses à jouer les accords parfaits en compagnie de… musiciens (31%). Assez loin derrière leurs rivaux: les athlètes de haut niveau qui font craquer ces dames (24%). Du côté des hommes, l’accord majeurs se jouera avec les top models (25%) qui incarnent à la perfection l’inaccessible idéal féminin.
Les stars, ces catalyseurs…
Entre admirer une vedette et s’imaginer faire crac-crac avec elle, le gouffre est grand. Pourtant, force est de constater que beaucoup d’entre nous avouons ce genre de rêveries furtives. A la fois proches et lointaines, ces vedettes nous sont à la fois familières et totalement inaccessibles. Du coup, la facilité est grande de projeter sur eux toutes sortes de fantasmes et de fantaisies : ce sont des catalyseurs. Hommes ou femmes en apparence » parfait(e)s « , ils sont beaux, sexy ou brillent dans un domaine qui nous subjuguent. D’où l’idée qu’ils nous servent de » modèle » – en tout cas à l’adolescence.
Idolâtrer une vedette c’est tenter de se forger un modèle pour se construire et ainsi pallier à une image défaillante du père ou de la mère. Plus tard, fantasmer coucher avec un homme ou une femme célèbre, c’est un peu la même chose. Car une célébrité, c’est un peu le centre du monde, un peu comme l’était autrefois papa ou maman à nos yeux. Ainsi, symbole d’un idéal féminin ou masculin, qui ne rêveraient pas de coucher avec la » perfection » incarnée. Même si cette apparente » perfection » n’est qu’un leurre, disons que cela fait partie du rêve.
NOTES:1. Sondage Ipsos réalisé en novembre 2005 – Le Figaro Magazine, janvier 2002 Sondage éditions Harlequin/Ifop réalisé en juillet 2000.
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