Enceinte : quels sont vos droits au travail

Les droits des femmes enceintes au travail.

Vous êtes enceinte ? Le code du travail vous protège. En matière de licenciement ou de conditions de travail, n’hésitez pas à faire valoir vos droits !

Des droits spécifiques

L’heureuse nouvelle vous est annoncée : vous attendez un bébé ! Profitez-en car, le temps de votre grossesse et les quelques semaines après l’accouchement, le droit du travail vous protège. Ainsi, si vous cherchez un poste, vous n’êtes pas obligée -loin de là !- de signaler votre état à votre futur employeur. Seulement, si vous êtes ronde comme un ballon, il trouvera peut-être d’autres excuses pour ne pas vous engager… De même, pendant toute la grossesse et le congé maternité, votre patron n’a pas le droit de vous mettre à la porte. N’en abusez pas car, en cas de faute grave -sans lien avec votre état- votre immunité saute. Sachez aussi que la grossesse peut annuler un licenciement : il vous suffit pour cela d’envoyer un certificat médical dans les 15 jours. Enfin, si votre patron n’a pas le droit de vous renvoyer pour saute d’humeur, vous avez, en revanche, le droit de démissionner sans préavis et sans payer d’indemnité de rupture.

Un code du travail aux petits soins

Pendant neuf mois, le code du travail veille à votre repos. Au-delà de 10 heures de travail par jour, vous pouvez lâcher le crayon sans craindre les remarques. Vos supérieurs ont ensuite le devoir d’adapter vos conditions de travail à votre ventre rond. Halte aux tâches pénibles (déplacer des charges supérieures à 25 kg ou conduire pendant de longues heures) et aux travaux dangereux ou polluants. Si l’adaptation n’est pas possible, vous changez provisoirement de poste sans modification de salaire. Il est bien entendu que vous devrez ensuite retrouver votre poste. Si aucun aménagement ne peut être mis en place, votre employeur vous mettra plus tôt en congé maternité. Enfin, la grossesse s’accompagne de nombreuses visites médicales : la loi vous autorise à vous y rendre pendant les heures de bureau. Ces absences sont d’ailleurs considérées comme du travail effectif et n’entraînent aucune diminution de salaire. Toutes ces dispositions issues du code du travail sont complétées par la convention collective de votre entreprise. A vous de la consulter soigneusement…