Quelles solutions en cas de situation financière précaire?

Bien heureusement, les thérapies ne sont pas réservées aux classes sociales les plus favorisées. Si votre situation financière est précaire, il existe tout de même des solutions.

Dans chaque ville, des Centres Médico-Psychologiques permettent de suivre une thérapie gratuitement. Il s’agit alors d’une psychothérapie en face à face et non d’une analyse, mais elle peut s’étendre sur une durée de un à deux ans. Comme on ne choisit pas son thérapeute, une part d’arbitraire décide de la rencontre, qui peut se révéler plus ou moins favorable. Florence, 33 ans, garde ainsi un très bon souvenir de sa thérapie au CMP du XVIIIe arrondissement de Paris: » J’avais besoin de voir quelqu’un, et pas un centime à y consacrer. J’ai rencontré une femme thérapeute avec qui un lien s’est créé. Je l’ai vue pendant deux ans, et cela m’a aidé à prendre une décision, à une époque où je me posais des questions sur un changement d’orientation professionnel. A la fin, cette femme m’a conseillé d’entreprendre une vraie analyse avec quelqu’un d’autre, car elle pensait que j’avais besoin d’approfondir. Mais quelque chose en moi s’y refuse! Je n’ai toujours pas sauté le pas ». Une telle rencontre, même sur une courte période, peut donc ouvrir l’horizon. Quand on ne sait pas trop ce que l’on veut, cette démarche peut aussi permettre un premier contact avec le monde des thérapies. Pour prendre rendez-vous la première fois, il suffit de présenter sa carte de sécurité sociale. On peut obtenir les coordonnées de ces centres par les services sociaux de la mairie de sa commune ou son médecin généraliste.

La Société Psychanalytique de Paris, qui regroupe des analystes freudiens très expérimentés, permet aussi de suivre gratuitement une psychanalyse dans le cadre de son institut, mais les listes d’attente sont si longues qu’il faut compter plusieurs années avant d’y avoir accès. En cas d’urgence, cette possibilité ne sera donc d’aucun secours.