Sexe: les hommes craquent!

Pression médiatique, psychologique, environnementale… Aujourd’hui, beaucoup d’hommes ne se sentent plus capables de satisfaire sexuellement leur partenaire et commencent à douter d’eux-mêmes. Explications.

Une pression médiatique…

Pour être un homme, il faut assurer au lit. Dixit les magazines. Un mensuel masculin les réquisitionne pour  » les JO du sexe « . Du côté des féminins, pas de répit non plus : « Célibataires (très) heureuses : rien plutôt qu’un tocard de bazar ». Sous les draps, comme au bureau, c’est le  » toujours plus  » qui prévaut.  » Il faut ajouter que les hommes ont naturellement tendance à se mettre la pression « , précise Marie-Christine Pétri, sexologue à Pontoise. Bilan : les hommes commencent à craquer!

…Psychologique

Le dernier congrès mondial de sexologie, qui s’est tenu à Paris en juin 2001, a publié des statistiques éloquentes : entre 8% et 11% des Français en période d’activité génitale seraient concernés par des troubles de l’érection. Un homme sur trois souffrirait d’éjaculation précoce. Des traitements existent (lire l’interview), mais le problème, avant 50 ans, est avant tout psychologique.  » Les hommes se sentent responsables du plaisir de leur femme. On ne dit jamais d’un homme qu’il est « mal baisé ! « , souligne le Dr Jean Peyranne, sexoanalyste.  » Quant aux femmes, elles n’hésitent plus à exprimer leurs désirs et leurs insatisfactions. Les hommes culpabilisent. Ce qui a pour effet d’inhiber leur sexualité.  » …Et environnementale

Autre facteur: le stress de la vie quotidienne.

D’après une étude réalisée en mai dernier par l’institut Louis Harris, quatre hommes stressés sur dix déclarent que le stress a une influence néfaste sur leur sexualité. Les techniques de relaxation permettent de retrouver un réel confort de vie.  » Les idées véhiculées par les médias sur la sexualité sont loin de ce qui se passe sous nos couettes, résume Marie M.C., directrice du DIU de sexologie de l’Université Lyon I. Il faut du temps, de la patience, de l’écoute pour accorder ses violons. Le plaisir partagé, ça s’apprend! »