Désirer son père, sa mère alors qu’on est qu’un enfant… Une réalité psychique qui fascine encore, même si elle est maintenant connue de (presque) tous…
Après avoir investi l’oralité (succion du sein, du biberon, du pouce…) et l’analité (apprentissage de la propreté), les pulsions de l’enfant s’organisent ensuite autour des organes génitaux.
A l’âge où ils découvrent leur sexe, les enfants ont le sentiment qu’il n’ y a pas deux sexes différents mais un seul, le « zizi ». Et la question est : en avoir un ou pas! Or, ce pénis est investi d’une image de puissance…

Se découvrant une « pré-sexualité », le garçon va désirer sa mère et se poser comme rival du père mettant ainsi à l’épreuve sa puissance « phallique ». La fille, elle, va désirer son père, vouloir être sa femme et avoir des enfants de lui, « avoir » le père symbolisant en fait avoir une partie de sa puissance, a savoir ce pénis dont elle est dépourvue.
On entend ainsi des phrases telles que : « Moi quand je serais grande, je vais me marier avec papa, et avoir plein de bébés », ou encore « ma maman, je vais me marier avec elle ».
C’est en se positionnant ainsi, et en évoluant au sein d’un climat parental compréhensif, que garçons et filles vont petit à petit mieux cerner les attributs de leur sexe, et intégrer le fait qu’une maman ça fait des bébés, et un papa ça joue au football!
Les attributs de chacun des deux sexes se mettent en place, et les enfants prennent alors, en fin de période oedipienne leur parent du même sexe comme modèle (de croissance) et on passe de « je me marierai avec maman(papa) » à » je serais comme maman(papa) »…
Cette problématique oedipienne sera réactualisée plus tard, à l’âge de l’adolescence lorsque la puberté fera son entrée en scène…