Surdoué ou sur-stimulé?

Trois questions à Sophie Côte, présidente de l’Association Française Pour les Enfants Précoces (AFEP) (1).

A quoi reconnaître un enfant précoce?

Un enfant est dit « précoce », lorsque son QI dépasse 130. Nous mesurons le QI des enfants à partir de 3 ans et demi. Notre but est de leur permettre de faire une scolarité adaptée à leurs potentialités.

Mais on peut repérer la précocité de l’enfant avant cet âge à travers plusieurs signes. L’intensité de son regard, sa capacité de concentration: il peut passer beaucoup de temps à observer un objet quand la plupart des autres enfants s’en lassent au bout de quelques minutes. Il commence à parler très tôt et est capable dès l’âge de 18 mois de construire de vraies phrases avec une syntaxe élaborée et un vocabulaire très riche. Généralement, il apprend à lire tout seul, avant l’entrée à l’école primaire. Il suffit de lui lire quelques affiches dans la rue pour qu’il mémorise et fasse lui-même les associations.

Un enfant stimulé précocement peut-il développer les mêmes capacités?

Il obtiendra de « bons résultats » au prix d’un effort très important. Tandis que l’enfant « précoce » réussit tout cela sans effort.

Un enfant précoce a-t-il besoin de beaucoup de stimulations?

Il en a besoin, certes, sinon il s’étiole. Mais attention, les parents qui découvrent que leur enfant est précoce ont parfois tendance à en faire trop. Comme tous les enfants, ils ont besoin de temps pour jouer librement.

(1)AFEP: 13 bis, rue Albert Joly, 78110 Le Vésinet.

Tél.: 01 34 80 03 90.